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février 2023


Le Résistant : Les brebis ont convaincu plusieurs châteaux – Valérie BARDIN

Le Résistant : Les brebis ont convaincu plusieurs châteaux – Valérie BARDIN

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L’expérience de l’an passé a convaincu plusieurs châteaux d’accueillir des brebis des Pyrénées. Un partenariat éleveur viticulteur gagnant gagnant.
Valérie BARDIN

Cette année, les pensionnaires accueillies sont environ 400 et 8 vignobles de plus participent au projet, les Châteaux Mazeris-Bellevue, Lambert, Richotey, Plain Point, La Rivière, Les Roches Ferrand, du Gazin et Barrabaque. Éric Gutierrez représentant Civam et PPML (Centre d'Initiatives pour Valoriser l'Agriculture en Milieu rural et Produire Partager Manger Loocal), Yannick Yaunet le chef de culture du Château de La Dauphine et Olivier Maurin éleveur dans les Pyrénées, forts de leur expérience de l'année précédente sont à l'origine de la création de ce partenariat et du collectif entre éleveurs et viticulteurs. « On côtoyait des vignerons qui avaient envie de renouer avec cette tradition de la transhumance en terre girondine et des éleveurs qui avaient envie de vider les bergeries l'hiver puisque les brebis ne sont pas productives, on y a réfléchi avec l'association Produire Partager Manger Local en Gironde, et on a imaginé comment faire revenir les brebis dans les vignes mais pas d'un point de vue folklorique, même si cela fait plaisir à beaucoup de monde de les voir, mais d'un point de vue paysan, c'est-à-dire imaginer comment des paysans girondins et des paysans montagnards pourraient mettre ensemble leurs moyens pour atteindre leurs objectifs et faire entretenir leurs vignobles par des animaux plutôt que d'utiliser les tracteurs pour les premiers et vider les bergeries pour les autres… Et la différence fondamentale entre ce qui se fait aujourd'hui et ce qui se faisait-il y a 50 ans c'est que le gardiennage des brebis est assuré par un salarié et que le salarié il faut le payer, donc si on veut envisager un projet durable dans le temps, il faut que ce projet soit viable économiquement », explique très bien Éric Gutierrez.

Les vignerons et les éleveurs se sont donc accordés sur la répartition des frais, les éleveurs prennent en charge le transport (en camions depuis les Pyrénées jusqu'à Fronsac) et le fourrage et les viticulteurs s’occupent du reste, notamment des infrastructures, quatre bergeries ont vu le jour sur quatre domaines, le salaire du berger et son hébergement. L'opération n'avait pas trouvé son équilibre l'an dernier au regard du nombre de brebis accueillies, uniquement 200 brebis sur un château.

L'idée a été cette année d'augmenter le nombre de brebis pour diluer les charges financières et d'augmenter les surfaces pour qu'il y ait davantage de partenaires capables d'absorber les charges. Le but étant pour les éleveurs que cela ne leur coûte pas plus cher que s'ils gardaient les brebis chez eux et aux viticulteurs pas plus cher que de faire passer un tracteur et un broyeur dans leurs vignes, avec pour les vignerons un objectif agronomique, la gestion de l'herbe dans leurs vignes et pour les éleveurs un objectif aussi de santé animale, les herbivores sont toujours en meilleure santé quand elles mangent de l'herbe pâturée plutôt que du foin. « En fait c'est un échange gagnant-gagnant pour tous, nos vignes sont magnifiquement entretenues par les brebis, et un éleveur venu la semaine dernière voir comment aller ses animaux les a trouvées magnifiques » comment Karine Pontalier propriétaire du château Richotey qui a eu les brebis sur ses terres la semaine dernière.

Thomas Do Chi Nam, directeur technique du château de La Rivière est ravi: « avec leurs sabots les animaux travaillent la première couche du sol et c'est bon pour l'empreinte carbone, car on ne se sert plus des machines, et les brebis sont arrivées un peu efflanquées en novembre et maintenant elles sont presque grassouillettes ».

Quatre bergeries ont été construites sur quatre domaines pour permettre aux brebis d'être à l'abri le soir après leurs journées de tonte sur les terres fronsadaises, au Château de La Rivière, au Château de La Dauphine, au Château Arnauton et à celui de Plain Point. Et comme nous le dit Pascal Berry chef de culture aux Châteaux Plain Point et Arnauton « les brebis apportent de l'engrais naturel avec leurs déjections et le fait de pâturer évite de tondre, l'amendement est naturel et les hébergeants, ceux qui ont des bergeries sur leurs terres gardent le fumier naturel des brebis » Éric Gutierrez en est convaincu « on a vécu des années en s'appuyant sur l'énergie fossile, maintenant on a des retours d'expérience et on est amené à se poser des questions… comment faire pour continuer à avoir une paysannerie, des qui s'entendent, viticulteurs et éleveurs, pour donner un avenir à nos métiers et avoir une autre vision du monde… Si on veut avoir un avenir durable sur cette planète, il ne faut pas se tromper de voie… »

Infos

https://www.produits-de-nouvelle-aquitaine.fr/personnes/producteurs/eric-guttierezproducteur-fromage-de-brebis-bio/
https://www.civam.org/

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Le Résistant : Festival Confluent d’Arts Véronique Sanson en tête d’affiche mais pas que … – Anne CAZAUBON

Le Résistant : Festival Confluent d’Arts Véronique Sanson en tête d’affiche mais pas que … – Anne CAZAUBON

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Confluent d’Arts renoue avec l’organisation des débuts pour sa 6e édition : une belle tête d’affiche et d’autres concerts, un ciné en plein air dont on raffole et tout un tas de compagnies proposant des rendez-vous réjouissants. Prenez date pour l’édition 2023, le programme est plus qu’alléchant avec la venue de Véronique Sanson sur la grande scène mais pas que…

Anne CAZAUBON

Vous ne connaissez pas encore les 8 hectares de caves souterraines aménagées dans lesquelles vieillissent de la plus belle des façons quelque 700 000 bouteilles ? C’est le moment d’en profiter. Car les spectateurs les visitent à loisir lors du festival et cette année de manière très originale puisqu’ils seront embarqués avec humour sur les trois jours par deux comédiens de la compagnie Joseph K qui proposent une « contre-visite ». Quel est le vrai du faux ? 80 personnes qui auront pris la peine de réserver pourront le découvrir chaque soir. Ce spectacle n’est qu’une petite partie de la riche programmation qui a été dévoilée jeudi 2 février au château et qui va mobiliser une cinquantaine d’artistes et une trentaine de techniciens.

Une belle programmation

C’est par la Compagnie des Mangeurs de Cercle et son installation « Jardin de fer, Jardin de feu »,présente elle aussi sur les trois jours, que les spectateurs seront accueillis le jeudi 6 juillet. Un espace paisible, propice à la contemplation sur fond sonore musical qui s’embrasera chaque soir. Boule Roby et Waffle (que l’on aura déjà pu entendre, pas loin, mais chut…) seront les premiers à investir la grande scène le 6 au soir jusqu’à 22 heures avec un jukebox live électro dance avant de céder la place à un cinéma plein
air où sera projeté le film de Martin Scorcese « Shine a light : The Rolling Stone ». Une entrée dans l’intimité du groupe légendaire notamment en concert au Beacon Théâtre à New York. Cette soirée est entièrement gratuite. Le lendemain, même début et fin de soirée mais ce sera au tour de Renaud Hantson d’assurer la première partie de Véronique Sanson.

La chanteuse fera étape à La rivière dans sa tournée (à guichets fermés) des zéniths de France « Hasta Luego ». Ne tardez pas, les places s’arrachent. Dès l’annonce de sa venue en fin d’année, le standard du Rocher de Palmer a explosé. près de 1 000 places sont d’ores et déjà vendues*. Elle sera entourée de 11 musiciens sur cette grande scène pour un moment unique. C’est le partenariat noué depuis des années entre le festival et le Rocher de Palmer qui permet à La Rivière de faire venir de belles têtes d’affiche. Véronique Sanson était sur la liste de têtes potentielles il y a déjà 3 ans mais les organisateurs avaient dû renoncer faute de budget. La notoriété acquise par le festival ces dernières années, sa réussite, sa réputation, et le carnet d’adresses de Patrick Duval (Rocher de Palmer et Musiques Métisses à Angoulême dont la programmation sera dévoilée le 13 février) auront joué à l’avantage de LaRivière dans les négociations.

Des arts de la rue en clôture

La journée du samedi 8 juillet fait la part belle au théâtre de rue à partir de 15 heures. On commencera dès 16 heures avec la compagnie « La Main S’Affaire » avec un spectacle rodé il y a quelques années dans un Off de Fest’arts. Elle se poursuivra avec de la danse de « Soul Project » et de la Compagnie Mü, du jonglage avec la compagnie Sandra Nkaké en concert. Une artiste française à la voix puissante, sacrée Victoires du Jazz en 2012 qui va sortir un nouvel album le 14 février. À découvrir. Bien évidemment food trucks et buvette avec les viticulteurs du Fronsadais, lesquels jouent le jeu tout au long de ce festival, permettront de prolonger ces moments inoubliables.

Un public toujours plus nombreux

Les spectateurs viennent au château de la Rivière pour la beauté du lieu mais aussi pour la qualité de la programmation. Un accord viti mais aussi culture », s’amuse à rappeler le directeur de ce festival et maire de La Rivière, Dominique Beyly. Et ce n’est pas le directeur du château Xavier Buffo qui vendra le contredire. À eux deux, ils ont su rassembler.

Rassembler les partenaires, pour commencer, institutionnels comme privés, sans eux l’aventure n’aurait pas été possible : communautés de communes, Département, Région, Idaac mais aussi la Ville de Libourne qui met à disposition de ce festival des moyens humains et va même jusqu’à prêter sa grande scène de 14x12, un retour de scène racheté il y a plusieurs années et qui servait aux Techniciens de Johnny Hallyday alors en tournée dans le coin.

Les partenaires privés sont chaque année de plus en plus nombreux à frapper à la porte pour aider le festival dont 60 % du budget repose sur les recettes des spectacles et la buvette et 10 % sont insufflés par le Château de La Rivière. Un budget conséquent passé de 70 000 euros au début à 170 000 cette année avec des pointes à 200 000 euros comme l’an passé.

Ils ont su rassembler aussi les bénévoles au nombre de 70. Ici, pas de pénurie: le noyau dur de 50 personnes est présent depuis le début. 35 sont issus de la commune ce qui, sur 400 habitants, est loin d’être anecdotique. « Ils sont l’âme du festival et participent pour beaucoup à l’ambiance », s’accordent à dire les organisateurs. Une réunion tous les deux mois de l’année permet de maintenir le lien.

Rassembler encore en termes de public. Chaque année, le chiffre de fréquentation sur les trois jours ne cesse de croître. En 2014, les chiffres de fréquentation du Château de La Rivière étaient de 3 000 visiteurs par an. En 2022, on comptabilise plus de 20 000 visites. Le château est devenu la troisième propriété la plus visitée après la très belle propriété de Pape-Clément en Pessac-Léognan et le château La Croizille à Saint-Émilion.

*Cette soirée est payante. Plein tarif 39 €; - de 18 ans 30 € et gratuit pour les - de 12 ans. Point de vente Rocher de Palmer 05 56 74 80 00 - lerocherdepalmer.fr

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SUD OUEST – Gironde – Libourne : Véronique Sanson à l’affiche du festival Confluent d’Arts – Linda DOUIFI

SUD OUEST – Gironde – Libourne : Véronique Sanson à l’affiche du festival Confluent d’Arts – Linda DOUIFI

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Gironde : Véronique sanson a l'affiche du festival confluent d'arts

Véronique Sanson se produira le vendredi 7 juillet dans le majestueux parc du château La Rivière. © Crédit photo : Quentin TOP/SUD OUEST

Par Linda Douifi - l.douifi@sudouest.fr
Publié le 02/02/2023 à 18h04
Mis à jour le 04/02/2023 à 14h45

Le festival du petit village de La Rivière, situé entre Libourne et Saint-André-de-Cubzac, se tiendra du jeudi 6 au samedi 8 juillet. Avec, comme toujours, une programmation essentiellement familiale et gratuite

Une cinquantaine d’artistes, une trentaine de techniciens, près de 70 bénévoles… Le festival Confluent d’arts, prévu du 6 au 8 juillet au château de La Rivière situé à quelques rangs de vignes de Libourne, est assurément entré dans la cour des grands. Son budget en témoigne : de 70 000 euros lors de sa création en 2017, celui-ci monte désormais à 175 000 euros, dont 60 % de ressources propres (billetterie + bar). D’où un certain soin apporté à l’affiche du seul concert payant. Et pour ce 6e opus, c’est Véronique Sanson qui succédera à Ben Mazué, Catherine Ringer ou encore Thomas Dutronc.

Entourée de dix musiciens

« Véronique Sanson faisait partie de nos souhaits il y a trois ans », confie Dominique Beyly, co-organisateur de ce festival avec Xavier Buffo, le directeur du domaine, et Patrick Duval, du Rocher de Palmer. L’interprète de « Amoureuse », « Besoin de personne » ou encore « Rien que de l’eau » présentera son nouveau show « Hasta Luego », entourée d’une dizaine de musiciens. En pleine tournée des Zénith, cette date girondine dans le majestueux parc du château de La Rivière se voudra exceptionnelle. L’artiste et son équipe, qui se produisent normalement sur des scènes de 14 x 22 mètres, ont ainsi accepté de s’adapter à la dimension – 10 x 12 mètres – de celle prêtée par la Ville de Libourne.

Renaud Hantson, connu pour ses rôles dans « Starmania » et « La Légende de Jimmy », assurera la première partie de Véronique Sanson avec un concert hommage à Michel Berger

Preuve de l’aura de Véronique Sanson, à l’annonce de sa venue mi-décembre, le standard du Rocher de Palmer et la billetterie en ligne ont explosé. Une centaine de places ont été vendues en cinq minutes, 800 le sont déjà et la jauge des 2 000 sera assurément remplie. D’autant que la première partie, un concert hommage à Michel Berger interprété par Renaud Hantson, devrait elle aussi réjouir les fans de Sanson puisque l’artiste est notamment connu pour ses rôles dans « Starmania » et « La Légende de Jimmy ».

Spectacles gratuits

Projection en plein air (jeudi soir) de « Shine a light : The Rolling Stones », le film documentaire de Martin Scorsese et concert de Sandra Nkaké, Victoire du jazz 2012 lors du festival Jazz in Marciac (samedi soir), le festival Confluent d’arts fait la part belle à la musique. Mais son ADN est indéniablement pluridisciplinaire. Danse, cirque, théâtre… Six spectacles familiaux sont à l’affiche. Notamment une découverte déjantée des caves souterraines du château lors d’une drôle de contre-visite réalisée par la Cie Joseph K. Il sera aussi possible de se balader dans un drôle de jardin au milieu de fleurs de fer qui s’embraseront à la tombée de nuit. Une installation poétique de la Compagnie des Mangeurs de cercle.

La Compagnie des Mangeurs de cercles fleurira et enflammera une partie du parc du château avec une drôle de végétation métallique.
Kalimba

Et si le festival tient à sa grande gratuité pour démocratiser au mieux la culture dans cette contrée rurale, il se veut aussi une vitrine pour ce territoire enclavé entre Saint-André-de-Cubzac et Libourne. Les vins des domaines de la Rivière seront ainsi proposés à la dégustation, tout comme la brasserie des Trois tertres à Fronsac. Car, rappelons-le, si la culture coûte, elle rapporte aussi.

Festival gratuit, hormis le concert de Véronique Sanson. Tarifs : 39 euros, 30 euros pour les moins de 18 ans, gratuit pour les moins de 12 ans.

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Confluents d’art, du 6 au 8 juillet 2023 au château de La Rivière à La Rivière.

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