SUD OUEST – Confluent d’Arts Record d’affluence – Alexis PFEIFFER


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Libournais : record d’affluence pour le festival Confluent d’arts

Par Alexis Pfeiffer – gironde@sudouest.fr

Ben Mazué s’est produit sur scène jeudi 7 juillet. © Crédit photo : Dominique Beyly

“Notre éclectisme est récompensé”, dit le directeur artistique Dominique Beyly, qui pointe une fréquentation record des soirées-concerts au château La Rivière, du 7 au 9 juillet, et s’émeut des standing ovations suscitées par les spectacle théâtraux
Clap de fin pour Confluent d’arts. Bénévoles et membres du staff démontent dimanche 10 juillet les stands du jardin du château de La Rivière, une nouvelle fois hôte du festival pour sa cinquième édition, du 7 au 9 juillet. Dominique Beyly, directeur artistique de l’événement, salue les régisseurs qui quittent l’édifice après une bonne nuit de repos. « C’était merveilleux. Les conditions météo étaient superbes, rayonne le maire de La Rivière. Nous n’avions jamais accueilli autant de monde. »Un record d’affluence : 5 500 spectateurs ont fait le déplacement sur les trois soirées. « Après le passe sanitaire imposé l’année dernière, on a repris confiance. Le public nous soutient. » La jauge, fixée à 2 000 personnes, était pleine pour le concert de Ben Mazué, jeudi 7 juillet, et la soirée de clôture du samedi 9, avec son traditionnel feu d’artifice. « En revanche, nous sommes un peu déçus de la mobilisation pour La Femme ce vendredi, relativise Dominique Beyly. Mais c’est logique : le groupe s’était produit le 5 avril à Bordeaux. Et puis, le public cible est plutôt urbain. Les jeunes bordelais n’ont pas forcément les ressources pour venir jusqu’au château de La Rivière. »

« De bon augure pour la suite »
Choix a été fait cette année d’abandonner la séance de cinéma en plein air emblématique des éditions passées. « Le secteur est malheureusement en perte de vitesse. Les droits d’exploitation des films que nous pouvons diffuser sont d’un an, contre six mois pour les plateformes de streaming. Quel intérêt à montrer un long-métrage que tout le monde a déjà vu ?», justifie l’édile, conforté dans sa décision.

À la place, le festival s’est recentré sur la musique avec trois soirées-concerts. Le théâtre de rue était également à l’honneur. « Nous sommes littéralement à la confluence entre les arts », sourit celui qui fut pendant vingt ans programmateur du Fest’arts, à Libourne.

Dominique Beyly a été marqué par l’accueil des différents spectacles dans la journée du samedi. « Il n’y avait plus de place pour s’asseoir devant le théâtre de verdure, se remémore-t-il. Et à la fin de chaque spectacle, on avait droit à une standing ovation du public. Quelle émotion. Notre éclectisme est récompensé. » Cette journée du samedi dévolu aux arts vivants est gratuite, et le restera lors des prochaines années.

Vers une 6e édition
« Car, évidemment, nous repartons pour une sixième édition », s’enthousiasme le directeur artistique. À partir de septembre, l’équipe du festival se mettra en quête de la nouvelle programmation et des têtes d’affiche qui porteront Confluent d’arts 2023. Elle s’appuie, pour y parvenir, sur le partenariat qu’elle entretient avec la salle de concert bordelaise du Rocher de Palmer.

« Avec les grands groupes qui mettent la main sur les catalogues d’artistes afin d’en avoir l’exclusivité, cela devient de plus en plus compliqué d’attirer les artistes reconnus, pointe Dominique Beyly. Mais ça fait cinq ans qu’on existe et que notre réputation nous précède. Je ne me fais pas de souci : le bilan est très positif et il est de bon augure pour la suite. »