SUD OUEST – Une édition teintée de féminité et musicale – Thomas DUSSEAU
Festival Confluents d’Arts en Gironde : une édition teintée de féminité et musicalité
Marier viticulture et culture ? Une évidence pour Dominique Beyly. « Ces deux mots se correspondent et vont très bien ensemble », aime à dire le maire de La Rivière, petit village de 400 âmes situé dans le Fronsadais, à la frontière du Cubzaguais. Programmée du jeudi 7 au samedi 9 juillet dans le parc du château de La Rivière, la 5e édition du festival Confluents d’Arts – qui aurait dû être la sixième sans l’année blanche liée au Covid – ne promet pas seulement de faire encore rimer les deux mots. À n’en pas douter, ils résonneront et vibreront, éveillant les sens des quelque 6 000 personnes attendues dans le majestueux cadre de la propriété viticole dirigée par Xavier Buffo. La fréquentation est en hausse constante depuis la première édition en 2017. Tout comme le budget de l’événement, qui a su gagner sa notoriété et fidéliser en cinq ans un large public.
Portée par l’association Confluents d’Arts, cette cinquième édition aura une couleur « à la fois musicale et très féminine », a annoncé son président Dominique Beyly le 10 juin à la Fnac de Libourne. « 50 % de nos artistes sont des femmes. On voulait que ce festival mette à parité les hommes et les femmes », a-t-il précisé, déclenchant les applaudissements du public venu assister au show-case de la chanteuse Julie Lagarrigue. Un avant-goût du concert que l’artiste saluée par la critique donnera le 7 juillet en première partie de Ben Mazué sur la grande scène. S’y produiront trois autres groupes : La Femme, en première partie de La Fiancée du Pirate, le vendredi soir, et Les Amazones d’Afrique, qui « luttent contre les violences faites aux femmes », le samedi.
Danse et cirque
Mais le festival, promeut Dominique Beyly, « c’est avant tout un mélange des genres ». Ainsi, la danse sera mise à l’honneur avec le spectacle de Claire Ducreux, « la chaplinette pleine de douceur ». Celui aussi de la compagnie Rêvolution et cet « Uppercut » « que trois danseuses sur un ring nous envoient dans l’estomac ». Ou la « chorégraphie envoûtante » de la compagnie Sorhâb Chitan. Il y aura aussi du cirque avec la Smart Compagnie. « Elle travaille sur un rapport entre les différentes générations », présente le maire de La Rivière à propos de cette création soutenue par la Communauté de communes du Fronsadais avec l’agence culturelle du Département et l’Office artistique de la Région. La Ville de Libourne est toujours un partenaire fidèle. Comme les nombreux domaines viticoles, « contributeurs indispensables » à la réussite du festival, souligne Dominique Beyly.
Le collectif Azul Bangor y présentera quant à lui un conte circassien avec des chevaux. Côté expositions, le festival accueillera les œuvres du « sculpteur d’âmes » Marc Petit en partenariat avec la Maison galerie de Laurence Pustetto et l’exposition de la plasticienne Constance Malaquin, réalisée avec 70 élèves du secteur. N’oublions pas enfin la traditionnelle dégustation de mots et de vins avec le comédien Éric Sanson. Ni la création pyrotechnique composée par Pascal Ducros en clôture. Succès presque assuré.
Par Thomas Dusseau